lundi 16 décembre 2013

Les pédales auscitaines

C'était le nom dont on voulait baptiser avec un pote l'atelier de vélo qu'on a monté, mais à l'AG les copains ont pas voulu...
du coup on s'appelle l'atelier du vélo pour tous, ce qui est très consensuel...

Bref.
Revenons à notre remorque.

la dernière fois, on a pu voir les excroissances qui ont poussé sur le cadre acier du vélo, maintenant, voyons la suite des opérations:

le principe est le suivant,
un anneau (tube de fourche) est soudé au pied de fourche avant qui va servir d'attelage, cet anneau recevant de chaque côté deux roulements à billes de trottinette. Les éléments sont tous récupérés, la plupart de la poubelle.

à la fin ça donne ça (j'ai dû refaire l'attelage, question de poids, d'orientation de la direction):
voilà. Les bras viennent d'un cadre peugeot de route plié, et la direction d'une trottinette bmx trouvé dans la benne.

la soudure de la direction devrait sans doute bénéficier d'un renfort (j'étudie la question) et peut-être serait-il pertinent de trouver un moyen de renforcer latéralement la partie porte-roulements.  J'attends des suggestions.
Pour JC: le jeu que j'avais constaté au montage était dû à la longueur des axes (de roue de trottinette) du coup avec une entretoise de plus ça ne bouge plus d'un iota. 

le chassis:

avec le support pour l'amortisseur.
 les tubes sont assemblés comme on le voit, pour la simple raison que je ne disposais pas de deux tubes assez longs et équilibrés en terme de poids.

enfin, le bras oscillant:
récupéré d'un vieux bicross (c'est comme ça qu'on appelait les BMX avant) suspendu italien bizarre qu'avait mon petit frère. Quand je pense à tout ce dont je dépouille les gens pour ma convenance personnelle... Les arceaux (châssis de canapé BZ) sont là pour éviter une pliure au niveau des tubes juste avant l'amortisseur (récupéré sur un ULM, non mais vraiment!) et compensent, je l'espère (JC???) le triangle absent.

voilà, ne me demandez pas comment j'ai aligné le tout, j'en fais encore des cauchemars mes seuls outils disponibles étant une équerre de menuisier et un niveau à bulle. Et un bon tube d'acier pour faire levier afin de redresser les morceaux, puis meuler les soudures, ressouder, etc.

Deux difficultés quant aux soudures justement: les tubes de vélos sont tous issus d'aciers de qualité différentes (si j'ai bien compris c'est la proportion de carbone dans l'acier qui varie) et du coup des fois on passe au travers d'un et pas de l'autre, et aussi la soudure de différentes épaisseurs qui complique la tâche.

la perfection, c'est un autre monde...

Pris dans la réalisation de la remorque et d'autres considérations plus intellectuelles, j'ai laissé la description du projet en plan depuis un moment.

Voilà le rattrapage:
soudure des fameux "u" sur le cadre de route avec un MIG sans gaz (il fait avec gaz aussi mais c'est pas le même tarif...)
Pourquoi le MIG?
parceque la brasure me seblait inaccessible en terme de technique, et comme je soude seulement depuis quelques mois, je ne m'imaginais pas attaquer de la tôle d'1 à 1,5 mm à l'arc. Le MIG permet de souder du très très fin sans tout percer, c'est nickel pour débuter.

Le MIG est d'un abord assez facile et présente l'avantage d'être semi-automatique. En gros, tant qu'on appuie pas sur le bouton, rien ne se passe.
Tout ceci est bien joli, mais reste que de souder correctement est assez difficile surtout, on le verra plus tard, quand on travaille sur des matériaux issus principalement de la récupération.

bref, souder-dessouder-ressouder c'est toujours souder, enfin je crois... j'entends d'ici les soupirs désespérés des pros et autres soudeurs-nés.

Mais j'y pense, je ne vous ai pas encore parlé de mon vélo!!

alors il y a deux types esthétiques qu'il faut avoir en tête quand il s'agit des engins que j'affectionne:


le premier (éloignez les enfants)








pour l'aspect "même pas bon à manger pour un corbeau de Tchernobyl"

et aussi l'idée de retour d'entre les morts


et le second, évidemment, qui s'apparente au premier mais dans le genre plus mécanique:




Amour de la ferraille
Forte propension à la customisation dans un style qui met en avant la beauté des matériaux burinés tel le visage d'un Tabarly en fin de course.

Bref, le RATS.

Au passage je me permets de vous conseiller la lecture de "la route " de Cormac mc Carthy (l'adaptation ciné aurait pu être un bon film sans la musique) et aussi cette petite perle de littérature qu'est "le dernier continent" de Terry Pratchet (et l'ensemble des annales du disque monde d'ailleurs) où l'on rencontre un Mad Max version charrette...

trève de palabres:




le "poste de pilotage " comme l'appellent les vélotaffeurs:
où l'on remarque principalement deux choses, en premier lieu, les leviers auxiliaires de freins récupérés sur ma randonneuse peugeot de 80 (j'avais tenté d'en fabriquer moi-même, mais c'était vraiment pas bon) célèbres outre-atlantique sous le nom évocateur de suicide levers. Je ne peux pas m'en passer!!!
l'autre particularité, ce sont les manettes de vitesses sorties de mon premier VTT à pas cher (j'ai jamais trouvé mieux) que j'ai réussi à adapter sur le guidon.
Pour les sceptiques, je ferai remarquer que je roule beaucoup en ce moment avec l'engin (trajets de 100 km régulièrement) et que ces manettes sont d'un confort incomparable, surtout dans les casse-pattes infernaux du Gers. l'avantage c'est qu'elles sont demi indexées (en réalité ce sont juste des crans en plastique, mais qui retiennent efficacement le câble, j'ai eu pas mal de soucis avec des leviers de course qui ne tenaient pas en place, et quand on passe un raidillon, ça fait bizarre) et qu'elles se manipulent sans déséquilibre depuis trois des quatre positions possibles sur le guidon. Bref, une merveille de technique!




l'arrière maintenant:

où l'on devine derrière la gaine le fameux "u" soudé auquel j'ai adjoint un renfort latéral
tout rentre, ouf!!




vendredi 16 août 2013

La revanche

Suite à l'utilisation occasionnelle de la monoroue, plusieurs remaques:

1- la remorque non suspendue saute même très chargée.
2- le plateau n'étant pas pratique, j'avais envisagé un système de ridelles, pour finalement laisser tomber...
3-  oui, le système d'attelage est compliqué,
4- le moyeu de la roue arrière du vélo vert est parti en sucette (entre l'atelage latéral de la remorque deux roues et celui de la monoroue, les contraintes pour un usage intensif se sont avérées trop importantes) en commençant par l'axe qui a pris une belle courbure. Après deux axes, les roulements ont rendu l'âme, et le moyeu aussi.

Bref, un bilan pas terrible.

Et pour couronner le tout, j'ai depuis pris goût à la route à vélo, et sur vélo de route. J'envisage de partir en vacances à vélo avec femme et enfants d'ici l'été prochain.

Pour ce faire, je me lance dans la construction de ma deuxième monoroue, celle-ci plus ambitieuse que la première, étant donné qu'elle devra pouvoir embarquer deux gamins (une de trois ans et un de sept, celui-ci de manière occasionelle)

En premier lieu, il me fallait un attelage qui me satisfasse. N'étant toujours pas adepte du système de crochet que j'ai vu un peu partout (sans doute juste un a priori...), j'ai préféré partir dans l'idée d'un attelage sur roulements, directement sur le cadre du vélo. Ce qui implique de concevoir la remorque à partir du vélo, pour faire les choses dans l'ordre.

Du coup me voilà avec un cadre de vélo de route en acier sur les bras, un poste à souder MIG sans gaz, pas mal de tube et de ferraille.

Je commence par l'attelage. À mon sens, l'axe de la roue arrière ne doit pas être utilisé pour tirer une remorque. Déjà qu'il va devoir supporter une surcharge non négligeable....
un système d'alignement de précision à base de tige filetée et de chutes de feraille, un axe de roue avec ses cônes et ses contre-écrous me permet de réaliser des soudures parfaites.

La suite bientôt.